Ça me rappelait, tiens, cette anecdote invraisemblable que m’avait racontée un ami, étudiant en histoire de l’art, d’une condisciple qui avait commenté, en classe, cette toile en disant: « Alors, là, moi, je n’aimerais pas qu’on me touche comme ça ! » La duchesse de Beaufort n’avait pas tant froid ni aux yeux ni ailleurs: il y avait du feu dans la cheminée, surmontée (remarquez bien) d’une sanguine lascive qui tenait chaud le corps…
Il ne semble pas que l’étudiante, fine comportementaliste et observatrice hors pair, soit la seule que le geste, légendaire, ait interpellée, voire troublée. Une petite recherche sur Google Images m’a rapidement fait découvrir d’innombrables calquages et pastiches de cette toile disant tout de l’intimité de cette pauvre duchesse dans son bain, que, hélas! pour sa triste réputation, elle avait malencontreusement pris avec sa sœur... Les fantasmes, libérés, se sont déchaînés: c’est ce à quoi sert l’Art, après tout… Les copies sont nombreuses, souvent avec talent, parfois d’artistes renommés. Gabrielle en a fait rêver, en a fait baver !
J’ai fait, rapidement, et juste pour le plaisir de la chose, un petit montage photo des meilleures émulations. De quoi en prendre large du téton, et se cultiver, d’un coup, par delà les siècles.
Oubli impardonnable (et maintenant réparé), cet emprunt, superbe, pour une pub de Yves Saint-Laurent: