Source: http://college.belrem.free.fr/expom_a/amour/amour.htm
Je vais commencer par vous faire un petit aveu: j’aime les chansons romantiques, qui font pleurer ! Disons que j’ai davantage d’affinités musicales avec Bach ( La Passion selon saint Mathieu ), Stravinsky ( Petrouchka ) ou Prokofief ( Roméo et Juliette ) — et puis encore avec Vivaldi, et puis avec cet incommensurable génie éphémère qu’a été Mozart, et encore avec cette éblouissante étoile filante qu’a été Pergolèse. En fait, j’écoute rarement de la chanson populaire, francophone comme anglophone. Ce n’était pas le cas quand j’étais plus jeune. Ce n’est pas le cas non plus, quand je suis triste et amoureux. C’est ce qui me donne envie, je crois, de me composer un CD de chansons romantiques immortelles. Et de faire, pour mieux réaliser le projet, une petite enquête là-dessus auprès de mes amis (es) lecteurs et lectrices. Quelle est donc pour vous, comme pour moi, la - ou les - chanson romantique vraiment marquante, à tout coup bouleversante, qui prend aux tripes, dévoile nos fragilités, et très souvent, témoigne de nos espoirs les plus insensés, que l’on ne cesse d’entretenir, dans notre petit for intérieur, un peu honteux d’avoir des goûts et des rêves aussi bon marché ?...
(Ceci dit, ce n’est pas quétaine. C’est vulnérable. Pleurer en écoutant une chanson triste, c’est comme se mettre le ventre à nu devant l’ennemi. Voilà pourquoi on s’en défend.)
Mes choix ? Je m’oblige à n’en retenir que trois, parce qu’il y aurait, aussi, T’es belle, de Ferland, Ne me quitte pas, de Brel, Et si tu n'existais pas, de Dassin, et Tu m’aimes-tu, de Desjardins...
Ton dos parfait comme un désert
Quand la tempête a passé sur nos corps
Un grain d’beauté où j’m’en vas boire
Moi j’reste les yeux ouverts
Sur un mystère pendant que toi tu dors
Comme un trésor au fond de la mer
J’suis un scaphandre au milieu du désert
Qui voudrait comprendre avant de manquer d’air
Y est midi moins quart
Et la femme de ménage
Est dans l’corridor pour briser les mirages
T’es tell’ment tell’ment tell’ment belle
Un cadeau d’la mort...
Un cadeau de la mort.
... Mais voilà, Édith Piaf a contribué, bien des années après sa mort, à révolutionner ma vie par cette chanson, qui affirme le droit d’aimer, envers et contre tous, tyrans, morales et préjugés. Il y a, en ce moment même, aux États-Unis, des personnes, hommes et femmes, qui se battent pour ce droit inaliénable à l’amour, et qui ne sont pas toujours entendus.
Susan Boyle, que j’ai écoutée 10 fois, 100 fois, tant cette dame ( que le concours, auquel elle a participé, ait été truqué ou non ), a superbement nié la médiocrité de la condition humaine par la beauté exceptionnelle de sa voix, et l’interprétation sublime qu’elle a faite de cette chanson:
Et enfin, Ginette Reno, qui, en 1975, et à nouveau à Québec, en 2008, s’est rendue à jamais célèbre par l’interprétation parfaitement extraordinaire, et presque surhumaine, de cette chanson, magnifique en elle-même, de Jean-Pierre Ferland. Ils ont été 300,000 à longuement l’acclamer, sur la Montagne, en 1975. Je n’y étais pas - trop jeune et encore à Québec ! Mais les quelques personnes que je connais et qui s’y trouvaient en parlent invariablement avec une émotion encore mal contenue.
Mes amis (es), risquez, et suggérez ! Vous m’aiderez à réaliser mon premier CD « Choses ( vues ) et entendues » !