samedi 3 novembre 2012

LA GUERRE, LA PAIX ET L'ÉLÉGANCE DE COEUR


Photo: Jacques Boissinot, Presse canadienne



Je viens tout juste d'écouter les nouvelles du jour, à 23 heures, au Réseau de l'information en continu... De vieux soldats canadiens s'offusquent — spontanément ? On peut au moins en douter. « Elle a insulté les vétérans ! » Elle, c'est Mme Pauline Marois, première ministre du Québec, indépendantiste; elle a osé porter le coquelicot, l'emblème du Souvenir, rattaché à sa veste par une épingle en forme de fleur de lys.  Une fleur de lys ! L'emblème du Québec ! Et tout de même une image très apparentée à la France éternelle, avec laquelle nous nous sommes battus, non, en 14, en 40 ?... Elle, elle donne pourtant une explication toute simple à son geste; et pour apaiser l'absurde tempête dans un verre d'eau, si proche de s'exciter, dans cette maison de fous*, toujours, quand la chicane vire au sordide, et si dangereusement susceptible d'alimenter tous les fanatismes, elle s'est empressée de faire savoir qu'elle porterait le coquelicot comme le veut la coutume et le règlement de l'insigne. Honte à tous ceux et celles qui ont fait un plat de l'affaire, caricaturant Mme Marois aux extrêmes.  Honte en particulier à Gérard Deltell, le pire de tous, l'imbécile de première, qui en a remis une couche épaisse, faisant de Mme Marois une provocatrice volontariste, particulièrement perverse. Et pourtant, Mme Marois a essayé de calmer le jeu, parce que faire autrement n'en valait pas la peine, sauf d'être porteur de hauts risques ultras. Pourrait-on, si possible, se souvenir qu'il y a à peine deux mois, cette femme a été victime d'une tentative d'assassinat fomenté par la haine ?

* L'expression est de M. René Lévesque, telle quelle, dans Option Québec.







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