Je rentrais ce
soir, à pied, d’un copain, où j'avais regardé l'élection américaine à la télé,
sur CNN ; remontant la rue Amherst, j'ai vu ceci, tout juste installé par
les cols bleus de la ville: normalement, je déteste ça, ces fausses dorures,
ces rues qui scintillent comme des églises (ou des casinos) dédiées aux gens très pauvres, comme
des musées consacrés à la culture des objets pop. Mais là, même si ces
décorations ne sont que du toc, je trouvais ça beau. C'était romantique à
souhait que de voir cette lumière percer et colorer le vif de la nuit.
Immédiatement après, rentrant chez moi, j'ai écouté le discours du président
Obama, tout juste réélu: magnifique, superbe, reprenant parfois, presque mot
pour mot, les paroles les plus audacieuses de son allocution de novembre 2008,
parlant de tous et de toutes, de la somme des différences qui font la nation
américaine. Il a parlé d’égalité des chances, de compassion, de tolérance, des
minorités diverses, des gays. Il a oublié (volontairement ?) les athées,
je crois : il les avait mentionnés eux aussi, il y a 4 ans. Il m’a vraiment
emballé. J’y ai cru. Il m'arrive encore, comme à tout le monde, je suppose,
d'espérer un monde meilleur, sans hommes de paille, et sans pacotille.
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