dimanche 29 mai 2011

LA HAINE, AUSSI, EST ÉTERNELLE





Ce court reportage illustre exactement, mais alors là très exactement le contraire de ce qu'inspire le post précédent sur ce blogue. Il y a encore du chemin à faire, mes ami(es), pour aimer librement, et pouvoir être soi-même, sans peur, autrement que dans des fonds de ruelles, la nuit. Il y a encore des marches nécessaires. Mais les choses finiront par changer, à Moscou, comme elles ont changé à Montréal. Souvenez-vous, il n'y a pas si longtemps de cela, l'ancien maire Drapeau n'aurait pas hésité un instant à lâcher sa police et à faire cogner sur ce qu'il considérait comme des sous-hommes, coupables d'outrage aux bonnes moeurs. Même l'Église catholique du Québec tentait encore, au tournant des années 80, ( et avec succès ! ) de faire interdire une pièce féministe au Théâtre du Nouveau Monde, Les fées ont soif.

Et maintenant, hommes, femmes, nous respirons mieux; et plusieurs d'entre nous sommes plus heureux. 

Il y a toujours eu des courageux pour recevoir les premiers coups, passage obligé, semble-t-il, vers la liberté. Je n'ai jamais été de ceux-là, exception faite, peut-être, de quelques manifestations politiques risquées... J'ai largement bénéficié d'une tolérance, et d'une liberté, longtemps invraisemblables, acquises grâce au gouvernement de René Lévesque, qui, en 1977, amendait la Charte des droits pour y inclure l'orientation sexuelle comme motif antidiscriminatoire. (Je rappelle à mes amis lecteurs que le gouvernement Trudeau a refusé, obstinément, d'aller aussi loin, lors de l'adoption de la Charte canadienne des droits, en 1982, et que c'est aux tribunaux que nous devons, même contre Jean Chrétien, la liberté qui est la nôtre, désormais.)

Les Moscovites apprendront. Auront-ils de toute façon le choix de rester aussi violemment bornés ? Le chemin est long encore, à Moscou, et en bien d'autres endroits du monde. Mais le vent de la liberté, pour les personnes comme pour les peuples, est, je crois, irréversible.




3 commentaires:

Alcib a dit…

C'était, il y a quelques jours, la journée contre l'homophobie. J'aurais voulu souligner l'événement mais je n'étais pas particulièrement inspiré ce jour-là, n'ayant jamais vraiment été moi-même victime de discrimination. Cependant, je me suis dit que je ne devais jamais oublier que trop des nôtres l'ont été et continuent de l'être. Ne serait-ce que pour Alexander qui ne l'a jamais eu facile, même au sein de sa (grande) famille, je continuerai d'être vigilant et de dénoncer le plus souvent possible.

Alcib a dit…

Chrétien, Drapeau, Trudeau ! La seule vue ou audition de leur nom me soulève le coeur ; je n'aurais qu'une envie : leur cracher au visage. Mais ce serait leur faire trop plaisir.

Chroniqueur a dit…

Merci, Alcib, pour ces deux commentaires bien sentis :-)