lundi 9 mai 2011

UN JARDIN, L'ÉTÉ




J’ai beau ne pas m’être encore ( du tout ! ) occupé du jardin, il fleurit à nouveau, bien évidemment. Année après année, cette présence qui reprend vie me fascine, et me donne, encore, goût à la truelle et autres outils de jardinage - depuis le temps, j’en ai des tas, dont je ne me rappelle pas toujours l’usage spécifique... Et dire, pourtant, que je rêve si souvent d’un condo, tout en hauteur, avec terrasse en béton ! En attendant, je vais cet après-midi même nettoyer, espacer, aérer, bref, rendre le jardin habitable, y compris pour moi. Ne manque que Victor, comme de juste.




13 commentaires:

Chroniqueur a dit…

À noter que la pensée a refleuri d'elle-même ! Brave fille :-)

RAnnieB a dit…

Chanceux ! Il n'y a encore qu'une petite hyacinthe mauve très odorante dans ma cours.

Elle a failli ne pas survivre à la fête des mères la pauvre.

J'ai bien hâte que le pommetier et les lilacs fleurissent. Avec un peu de beau temps soutenu, peut-être la semaine prochaine :).

Chroniqueur a dit…

Oui, de fait, on nous annonce plein de jours de soleil et de chaleur printanière, de suite ! Tu vas voir ton immense jardin se couvrir de fleurs :-)

Alcib a dit…

C'est beau !
À mon sixième étage, sans terrasse en béton ou en quoi que ce soit, il n'y a encore aucune fleur :o(

Chroniqueur a dit…

Quand je mets des heures, comme aujourd'hui, pour simplement commencer à aménager le jardin, je rêve d'un appartement sans balcon ni rien ! ;-)

Alcib a dit…

Alexander dirait qu'il faut tout simplement se concentrer sur l'activité en cours, trouver du plaisir à la tâche elle-même, sans anticiper sur les fruits (ou les fleurs) à venir. Il y a une sensualité à nettoyer le sol, à jouer dans la terre, à humer l'odeur de la terre humide, à contempler la fragilité des jeunes pousses...

Chroniqueur a dit…

Ouais; à 22h45, épuisé, courbaturé par le jardinage intensif, je ne suis pas trop certain de pouvoir me concentrer que sur le plaisir à faire la tâche elle-même...

Ceci dit, c'est tout à faut juste, y compris pour le gym que je fais régulièrement: sans plaisir à l'effort, je n'irais tout simplement pas. Alexander était un sage :-)

Alcib a dit…

Fatigué, courbaturé... parce que tu y as pris « trop » de plaisir :o)

La sagesse d'Alexander me manque... mais pas seulement sa sagesse. J'aimais quand il me disait : « Je promets de n'être pas sage. »

Chroniqueur a dit…

Je comprends qu'Alexander a dû promettre: j'ai aussi un peu de difficulté à me laisser aller à « délinquer » un peu, si tu me permets l'expression...

Alexander te manque... Alcib, il y a de ces amours, rares, qui sont fait pour durer toujours. C'est ce genre d'amour que tu as rencontré.

Alcib a dit…

Je pense qu'il n'avait pas vraiment de la difficulté à « délinquer » s'il en avait envie (si cela n'entrait pas en conflit avec ses responsabilités, ses obligations). Il était toujours très soucieux de ne pas nuire à la réputation des membres de sa famille, mais dans sa vie privée, qu'il essayait de défendre le mieux possible, il aimait se faire plaisir, mais ces plaisirs n'étaient jamais dangereux : la lecture, partout, manger des carottes, des pommes, du céleri, boire du thé, jouer avec son chien, prendre soin de son chat atteint decancer, écouter sa musique, revoir des films aimés, jouer au polo quand il le pouvait, passer du temps au musée, lire et écrire dans un salon de thé, regarder les étoiles, parler à son amoureux le plus longtemps possible, quitte à ne pas dormir avant d'aller travailler...

Si je n'avais pas rencontré Alexander, je ne sais pas si ma vie aurait un peu de sens mais, maintenant que je l'ai connu, elle n'a plus beaucoup de saveur sans lui.

Chroniqueur a dit…

Alexander avait un véritable programme de vie ! Je prends note ! Honnêtement, sa vie ne « délinquait » pas beaucoup, mais avait-il le choix de faire autrement ?

Ta vie ne sera jamais plus la même, Alcib, j’imagine que tu le sais. Et tu n’as rien à regretter. La mort est affreuse, et pire encore, elle est bête. Je suis sûr, cependant, sûr et certain, que si c’était à refaire, tu referais la même chose, tu emplirais ta vie de la même rencontre. Ne regrette rien. Si jamais tout cela a un sens qui nous dépasse, je fais confiance en Alexander. Il « saura » pour toi.

Alcib a dit…

Je ne crois pas que c'était un programme. Dès l'enfance, on lui avait donné une excellente éducation, de bonnes manières, de la discipline... Je crois qu'il savait profiter de chaque seconde qu'il avait de libre pour faire quelque chosae qu'il aimait. Il était vraiment concentré sur tout ce qu'il faisait, que ce soit manger son chocolat au retour de l'école, parler avec les fourmis, raconter des histoires à son « jumeau » le marronnier rose (planté à sa naissance) de crainte qu'il s'ennuie... Même l'adulte (on dirait que ce mot ne lui convient pas) aimait parler aux oiseaux, écouter tomber la pluie... Je crois que l'on peut appeler cela « être tout entier à ce que l'on fait au moment où on le fait » ou « vivre le moment présent ».

Tu as tout à fait raison. Je ne regrette rien du tout (sinon son départ, qui ne dépend pas de moi... ni de lui). Même si ce que je vis depuis son départ est encore plus douloureux que tout ce que j'ai pu vivre auparavant, je recommencerais tout de suite (avec Alexander, bien sûr).

Un boudhiste et une médium m'ont dit tous les deux (sans se connaître) qu'il était toujours près de moi et qu'il pouurait se réincarner encore près de moi. Je ne sais pas si je crois à la réincarnation (pourquoi pas ?). S'il revient, j'imagine que je saurai le reconnaître. En attendant, j'espère qu'il est en paix et heureux avec tous ceux qui l'ont précédé...

Chroniqueur a dit…

Pourquoi pas la réincarnation, après tout ? Je ne crois en rien, je t'avoue, et ce n'est en aucune manière une bravade. Je m'expliquerai un jour, tiens, sur l'autre blogue. Ceci étant, je refuse d'être borné. Qui sait, après tout ?