lundi 20 août 2012

GAY PRIDE À MONTRÉAL




C'était, à Montréal, le week-end de la Fierté — ailleurs appelée Gay Pride. Beaucoup de participants pour la journée communautaire de samedi, de partout, de toutes tendances. Le défilé du dimanche était emblématique de ce qu'il est partout au monde (où on le tolère), coloré, extravagant, politisé pour la cause, donnant beaucoup dans l'autodérision — ce que j'adore. Un public bon enfant, drôle, toujours souriant. Très chaleureux avec Québec solidaire tout comme avec le Parti québécois. De longs, de gros applaudissements pour l'importante délégation d'étudiants portant le carré rouge, et qui s'est mêlée, à ma grande surprise, à la parade. Une foule de spectateurs immense, telle que je n'en avais pas vues ces dernières années, plébiscitant toutes les variétés de l'espèce humaine, le temps d'une trêve de quelques heures. Une foule feignant d'oublier à quel point la fête est commercialisée, récupérée, rattrapée par le néolibéralisme qui a voulu de l'argent rose, et qui, tout bien réfléchi, nous veut  bien dans son armée: sur les lignes de front, les saunas sont plutôt rares...  Le week-end de la Fierté reste un beau moment, nécessaire à un apprentissage de la tolérance, qui n'est pas encore fini: la résistance est redoutable, dès qu'il s'agit de sexualité, et plus encore d'identité sexuelle. Il faut veiller, et ce sera là peut-être notre dernier combat, à ne pas devenir un instrument manipulé, crédule jusqu'à la bêtise, et  totalement inconscient, de l'impérialisme américain, et de celui, ethno-culturel, de l'Occident. 






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