mardi 3 mai 2011

TRISTESSE, DÉCEPTION, AMERTUME



Je ne vais pas, ce matin, écrire un nouveau ( et long ! ) billet sur le résultat invraisemblable des élections générales d'hier, mais seulement me contenter de deux citations, qui en disent beaucoup, et peut-être même trop:

Chantal Hébert, d'abord, qui a déclaré hier soir que les Québécois allaient vite, dès aujourd'hui, prendre conscience, brutalement, qu'ils n'ont pas battu Harper, mais bel et bien battu Duceppe. C'est là l'analyse la plus crue, la plus dure, la plus vraie que j'ai lue, hier soir, et encore ce matin. Les propos de Mme Hébert ont été largement répercutés sur Twitter.
Vincent Marissal, ensuite, qui a eu cette élégance de pensée, de coeur et d'écriture, en matinée, sur le même Twitter:
@vmarissal: Le Bloc est né d'un élan du coeur, il est mort d'un élan du pied. #fed2011

Variation de deux éminents journalistes sur le même thème. Les Québécois ont battu Duceppe. Ils lui ont sacré, à lui, à son parti, et surtout, à ses idéaux, un immense coup de pied. L'électorat, c'est bien connu, ne se trompe jamais. À la poubelle de l'Histoire, ces Lévesque, Parizeau, Bouchard, Duceppe, qui n'ont jamais su comment s'y prendre, pour mettre la main dans l'assiette au beurre, et se montrer réalistes avec les gens comme il faut. Madame Marois, unilingue, ne tardera pas, elle non plus, à l'apprendre à ses dépens: un immense coup de pied l'attend elle aussi, comme de juste. Quelle joie, quel bonheur de ne plus être de petits Québécois francophones mesquins, ratatinés jusqu'au sordide, entendons des idéaux ethnocentriques et vulgaires! Un immense coup de pied, libérateur, contre tous ces gens-là, qui ne savent pas s'y prendre avec le pouvoir, le vrai, celui qui génère des emplois, des revenus, des carrières, des alliances si pourvoyeuses pour les esprits un tant soit peu concrets, qui savent bien que des élections, ça se gagne avec et pour des intérêts bien palpables!

Dehors, les idéalistes, dehors à coups de pied au cul! Place nette, désormais, à ceux qui savent s'y prendre, qui aiment le Canada, le statut de province pour le Québec, la Charte de 1982, le partage des pouvoirs, la monarchie, la docilité et la collaboration! Dehors, les dinosaures qui nous ont suffisamment fait perdre temps et argent. Il est grand temps de profiter du Canada!

Soyons réalistes. Soyons terre-à-terre. Et mieux encore, soyons à ras-de-terre.






20 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis découragé de voir un gouvernement majoritaire. L extrême droite me répugne. Je connais une personne qui a voté pour Harper, malgré qu il soit assez libéral, car il est littéralement raciste. Dehors les immigrants! Bonne raison pour voter Conservateur.

La droite américaine cette semaine contribue aussi a mon découragement avec leurs airs de supériorité - USA USA USA USA. Ben Laden est mort -DONT FUCK WITH US, comme m a dit un ancien confrère (américain) de travail.

Une chance que le président a trouvé son certificat de naissance!

Pierre

Chroniqueur a dit…

Les Américains sont quand même chanceux, eux, d'avoir Obama comme Président :-)

Quant au Québec comme tel, j'ai encore profondément honte du comportement électoral de nos compatriotes: c'est n'importe qui, n'importe quoi, et c'est surtout l'abandon de notre dignité collective. À nouveau, c'est la tentation de la fusion dans le Gand Tout.

RAnnieB a dit…

Je trouve que tu es très dur envers tes concitoyens. Tu sautes aussi possiblement à de mauvaises conclusions.

Je crois que le vote d'hier n'a que peu à voir avec les convictions séparatistes de certains québécois. Il reflète plutôt, à mon avis, une envie d'essayer quelque chose de nouveau et une réalisation qu'une présence séparatiste à Ottawa n'aidera pas nécessairement la cause. Cela, puisque tous les partis en place, avant les élections, ont stagnés depuis les dernières années.

Ce vote NPD est possiblement aussi une réaction instinctive des québécois pour ré-équilibrer la balance avec l'ouest Canadien qui se positionne de plus en plus vers la droite.

Tes conclusions, c'est plutôt aux prochaines élections provinciales qu'il faudra les valider avec la réaction des électeurs au Parti Québécois.

Chroniqueur a dit…

« Les convictions séparatistes de certains québécois »: toute notre divergence d'opinion est dans ces quelques mots. Je fais partie, de coeur et de conviction, de ces « certains québécois ».

Le vote s'est canalisé vers les néo-démocrates parce qu'il ne pouvait aller ni vers les Libéraux, ni vers les Conservateurs. Cela a donné des résultats farfelus, dont le plus spectaculaire, et qui restera à jamais célèbre, est l'élection de cette dame qui a fait campagne à Las Vegas.

Le fait est qu'il y a toutefois plus de Conservateurs et de Libéraux que de Bloquistes ! C'est un fait. Il faut l'enregistrer, tel qu'il est. Les Québécois ont reporté pendant longtemps leur obligation de trancher, une fois pour toutes, entre la libération nationale, et l'intégration au Canada. Ils ont finalement choisi la seconde option. À mon humble avis, ce choix est désormais irréversible.

Je ne peux pas, de coeur comme de conviction, être Canadien. Pour moi, la souveraineté ( et non la séparation, terme immensément péjoratif, ) aurait été un formidable instrument de croissance, jusque dans le décrochage scolaire, par exemple. La dépendance, même aux promesses les plus généreuses, ne fait que briser la confiance en soi. Les peuples amerindiens en savent quelque chose.

Merci, Annie, pour ton commentaire !

Alcib a dit…

Je savais les Québécois masochistes et moutonniers, mais je n'aurais pas osé imaginer qu'ils pouvaient à ce point manquer d'intelligence et de jugement.

Avaient-ils vraiment conscience au moment de voter qu'ils allaient se donner non pas un mais deux rouleaux compresseurs (Conservateur et NPD) qui, durant les quatre prochaines années, s'emploieront à niveler toute volonté d'expression du caractère distinctif du Québec. Avec la complicité du premier ministre du Québec, Jean Charest, et du chef de l'ADQ, ils n'auront pas trop de mal.
Les Québécoises et Québécois ont-ils volontairement renoncé au droit à l'avortement, à l'abolition de la loi sur l'enregistrement des armes de chasse, au mariage des couples de même sexe, à la Commission des valeurs mobilières du Québec qui sera déménagée à Toronto, etc. ?

Déjà, en ce lendemain des élections, le premier ministre canadien Harper s'attribue le mérite d'avoir vaincu les séparatistes. Quelle hypocrisie ! Il n'a pas de quoi pavoiser, lui dont le parti n'a reçu que moins de 40 % des votes, qui a donc été rejeté par 60 % de la population canadienne, et dont le parti a été pratiquement chassé du Québec. Il est déjà à l'œuvre pour enfin mettre en place son programme inspiré des fondamentalistes, disciples de George W. Bush.

Le nouveau « chéri » des Québécois, le souriant chef de la nouvelle opposition officielle canadienne a clairement affirmé aujourd'hui qu'il n'est pas question de changer quoi que ce soit à son programme « puisque les Québécois ont voté pour ce programme. »
Masochistes les Québécois, ils auront de quoi jouir au cours des prochaines années : ils ont fait élire un gouvernement majoritaire d'extrême droite et ils ont choisi le parti le plus centralisateur du Canada comme opposition officielle.

Depuis quelques années, sans renoncer à mes valeurs, à mes convictions et à mon objectif de souveraineté du Québec, j'ai cessé de me rendre malade devant l'indécision chronique des Québécois. Sans nuire aux projets collectifs, j'ai choisi depuis quatre ans de penser un peu à moi avant de penser à l'action politique. Le jour où je sentirai un peu plus de maturité chez l'ensemble de mes concitoyens, je joindrai peut-être mes forces à celles des autres pour faire avancer les choses.

Cela dit, je ne crois pas que la flamme souverainiste soit sur le point de s'éteindre. Les Québécois se sont peut-être défaits d'une paire de bretelles à Ottawa mais il reste une ceinture à Québec pour tenir en place le pantalon des intérêts de ceux qui, parmi les Québécois, ne sont pas près de se fondre dans la sauce canadienne.

Je ne crois pas que les Québécois aient voté hier pour s'approprier une partie des Rocheuses ou qu'ils aient choisi de protéger leur passeport canadien. Ils n'ont pas été stratégiques à ce point.
Le Bloc ne survivra peut-être pas au tsunami, mais les défenseurs des intérêts de la nation québécoise sauront utiliser d'autres moyens pour atteindre les objectifs.

Comme toi, je suis dégoûté des résultats des élections d'hier ; j'ai peu d'estime pour une grande partie de mes concitoyens, mais j'ai confiance qu'avec les autres qui, comme toi et moi, refusent de s'identifier au pays de Stephen Harper, nous saurons, le temps venu, reprendre d'un pas assuré la marche vers la souveraineté du Québec.

Alcib a dit…

Quelque chose m'a frappé hier soir, au moment où le premier ministre canadien et le chef de l'opposition officielle célébraient leur victoire respective, il n'y avait pas un seul drapeau du Québec parmi les centaines de drapeau canadien. C'est déjà un signe du changement au gouvernement canadien...

Chroniqueur a dit…

Quel texte superbe ! Tu devrais le reprendre, tel quel, sur ton propre blogue. Ai-je besoin de te dire que je partage en tous points ton analyse, sauf sur un élément, essentiel: moi, non, je ne crois plus l'indépendance possible. Les Québécois ont tourné la page hier. Je n'y crois plus, et je ne veux plus voter. Jamais. Ni me faire du chagrin à vivre déception sur déception. Je me fous désormais des choix partisans de mes compatriotes, comme je resterai indifférent aux plaintes qu'ils ne manqueront pas de faire, et de refaire sur les « politiciens tous pareils ». Désolé, mais moi aussi, désormais, je tourne la page, et je décroche.

Mme Boileau, du Devoir, disait ne pas comprendre ce vote « léger », et qu'elle avait envie de retourner étudier l'histoire, pour tenter de comprendre. C'est une excellente idée.

Quant au reste, il faut se souvenir, à tout jamais, qu'on a eu le talent d'élire une dame qui a fait campagne à Las Vegas ! Rien n'exprime mieux la crise de la démocratie que cette élection précise. Un peu comme les Italiens, tu te rappelles sûrement, qui avait élu une effeuilleuse au Parlement, il y a de ça quelques années. La démocratie se porte très, très mal au Québec, malgré les apparences.

Chroniqueur a dit…

D'accord aussi avec toi, quant à l'absence nette, évidente, et « parlante », du drapeau québécois.

Alcib a dit…

J'ai voulu écrire un commentaire à la suite de ton article. Je n'avais pas l'intention de parler chez moi des élections d'hier ; d'une part pour ménager mes nerfs et, d'autre part, parce que je pense que le nombre de Québécois qui lisent mon blogue est vraiment minime.
Mais à mesure que j'avançais dans la rédaction du commentaire, je me suis dit que je devrais peut-être le reprendre, ne serait-ce que donner l'heure juste au sujet de mes convictions politiques...

Je vais y réfléchir encore 30 secondes :)

Chroniqueur a dit…

Bonne réflexion ! Pense utile ! ( Et excuse l'anglicisme ! )

Alcib a dit…

C'est fait : j'ai (peu) réfléchi :)

Chroniqueur a dit…

Bravo !

Anonyme a dit…

J'ai voté NPD, sans avoir besoin de suivre la vague. Je vote pour eux au fédéral depuis que j'ai le droit de vote. Parce que je ne crois pas que la souveraineté du Québec doit se décider à Ottawa. Parce que je ne crois pas que le rôle du Québec doit se limiter à l'opposition à Ottawa. Mais surtout parce que le NPD était le seul parti qui avait des chances d'empêcher les conservateurs d'obtenir une majorité lors de cette élection.

Je ne suis pas pour la souveraineté à tout prix. Un Québec de droite, lucide comme Lucien Bouchard ou xénophobe comme Parizeau, ne m'intéresse absolument pas. Cette fermeture et cette nostalgie d'un passé idéalisé, je l'entends dans le discours de mes amis souverainiste. Et je crois que la souveraineté doit être choisie démocratiquement par les Québécois (et pas seulement les Québécois de souche, blancs et francophones). Mais pour le moment, les Québécois ont dit non, deux fois. Ce n'est pas en les ridiculisant et en les traînant dans la boue qu'on va les convaincre, bien au contraire. Je suis très déçu de la majorité conservatrice. Mais je me dis pour me consoler que les changements qui vont s'opérer à Ottawa risquent de mobiliser les citoyens, contre Harper et pour une plus grande justice sociale. Et je crois qu’en 2011, ce combat est plus urgent et plus important que les guerres de clochers et les envies de créer des frontières.

Je suis fier des résultats au Québec. Avec le NPD, c'est une nouvelle cuvée de députés qui entrent au Parlement, inexpérimentés, mais intègres. Des jeunes, des femmes, des autochtones, des politiciens neufs avec un idéal. Dans le contexte actuel, nous avons bien besoin de gens comme eux.

Chroniqueur a dit…

Bon dieu, que répondre ?

Est-ce que l'Irlande doit renoncer à son indépendance parce qu'il y a là des politiciens de droite ? Est-ce que les États-Unis doivent remettre en question leur indépendance parce que s'agitent là-bas Sarah Palin et consorts ? Est-ce que les peuples indiens des Amériques doivent renoncer à leurs rêves de liberté collective parce que ces rêves seraient passéistes, ethniques et racistes ?

Le Québec doit immensément à M. Parizeau, probablement davantage qu'à tout autre homme ou femme politiques. Il est donc hors de question, jamais, que je tombe dans le cliché haineux du «Parizeau xénophobe». Jamais.

Quant à l'idée que je sois en attente de fermeture, et de frontières, c'est tellement superfétatoire, et méprisant, à la limite du racisme que sous-tend souvent le nationalisme canadien à l’encontre de celui du Québec, que je ne commenterai pas davantage. ( Comme il en est de ta suggestion que je ne voudrais que des électeurs blancs, et francophones. C’est en dessous de tout . )

Tant mieux que tu sois fier des résultats d'hier. C'est ton droit le plus absolu d'aimer ce pays. Au fond, ton commentaire rejoint mon texte - sauf le sarcasme qu'il y avait dans le mien, bien sûr. Et la déception. Et la blessure. Et la peine.

Il y a une historienne québécoise anglophone qui, dans une histoire générale du Québec, a écrit de la Conquête qu’au fond, elle s’apparentait à un viol. Mais quand on a le coeur droit, méfiant contre toute forme de xénophobie ou de racisme, ce détail, cette vérité passéiste, ne devient qu’un sordide détail secondaire.

Quoi qu’il en soit, personnellement, je ne voterai plus jamais. Tu auras donc d’autant plus facilement le pays dont tu rêves.

Anonyme a dit…

Les québécois seraient-ils, sans oser se le dire entre eux, mais l’avouer dans l’intimité de l’isoloir, monarchistes au fond de leur cœur ?
Il me semble que bien que si, d’après les résultats des élections de lundi…Vive la reine !
Tiens donc…peut-être que le mariage royal leur a redonné un regain de nostalgie et qu’ils espèrent ainsi que le nouveau couple royal leur fera ainsi l’immense honneur de venir les visiter! Et pourquoi pas à Montréal et à Québec tant qu’à faire ?
Et tant qu’à vivre dans l’union d’un Canada fort, rassembleur et fier « coast to coast », cessons donc de vivre comme des rebelles pleurnichards qui n’acceptent pas la défaite des Plaines d’Abraham et assimilons-nous, débarrassons-nous donc de cette honte et de cette maudite langue française encombrante et ridicule qui nous empêche d’accéder aux emplois payants et devenons donc une fois pour toute unilingues anglophones afin de mieux jouir de l’Amérique du Nord dans son ensemble… Tant qu’à faire…
Comme toi, je pense aussi que c’est fini cette idée de souveraineté, et je crois maintenant encore plus que jamais aux études qui disent que le français n’existera plus dans la province de Québec d’ici 50 ans…on est bien partis pour ça en tout cas… Je me console en me disant que je ne serai plus là pour voir ça…
Oui, je déconne, oui…mais à peine… Mieux vaut en rire !
JM

RAnnieB a dit…

RPL, tu me fais de la peine ce matin. Certe pas en raison de tes opinions politiques. Elles sont raisonnées et je les respecte entièrement. Plutôt, en raison de ta décision de te taire à jamais aux urnes. La justice sociale et le progrès ont très certainement perdu une bataille lundi mais ils sont loin d'avoir perdu la guerre.

Une grande majorité d'occidentaux, moi incluse, prenons notre démocratie comme acquise. Aucun effort nécessaire pour la conserver. Cela risque en effet de nous mener vers une société qui, à moyen terme, ne sera pas idéale. Il n'y a qu'à voir ce qui ce passe présentement en Italie, en France, en Grèce et ailleurs.

En revanche par contre, je suis convaincue que les québécois seront ceux qui s'opposeront à toute situation intenable les premiers. Cela dans la mesure où ils ne renoncent pas à leur droit de vote :). Le cas échéant, nous sommes tous foutus...et cela me fait plus peur que tous les Harper de la terre!

Chroniqueur a dit…

À JM: Dans 50 ans, tu seras encore là ! Ton commentaire m'a fait sourire, merci. Mais plus sérieusement, je te rejoins, évidemment, sur ce que tu écris. J'ai aussi pensé, dans le découragement, que même la loi 101 devrait être abolie. Après tout, même dans Berthier-Maskinongé, les électeurs ont élu Ruth ! Le message est probablement très clair.

À Annie: Annie, je vais me battre autrement, m'impliquer autrement. Il y a des causes, une cause, qui me tient à coeur, tu le sais. Mais voter, et être toujours déçu, humilié, alors que de toute évidence, mes compatriotes aiment majoritairement le Canada, et veulent construire leur société dans ce cadre fédéral, met un terme - enfin - pour moi, à toute implication politique, même par l'usage du droit de vote. Ma santé avant tout ! Ce que je regrette, c'est ma formation en histoire qui, de toute évidence, ne sert absolument à rien :-)

Anonyme a dit…

Salut Richard.

Avant propos: j'ai gagné mes élections dans Ahuntsic-Cartierville.

Je viens de lire ton blog sur l'élection. À vrai dire, je viens de savourer tes mots. En te lisant, j'anticipais les sujets que tu allais aborder: l'alliance Brown-Cartier, la citation de Laurier à laquelle tu ajoutes les «intérêt des Québécois» et je comprends parfaitement ton point de vue. T'avoir côtoyé pendant de si longues années a forgé mon esprit et mes positions politiques sont grandement influencées par les tiennes.

Toutefois, c'est souvent dans les moments les plus obscurs, quand on pense que tout est fini, que l'espoir peut renaître. Laurier parlerait de nos sentiments... Le Québec est docile, bien nourri et au chaud, non loin du foyer, entretenu par son maître, le Canadien anglais. Mais imagine que le maître Harper montre son vrai visage et que le ROC approuve coup sur «coût!». Le chien, se faisant piler sur la queue va réagir. Nos plus grands moments de souveraineté viennent du rejet de l'autre (sentiments). Espérons cette fois-ci, dans notre histoire, que le gouvernement à Québec sera péquiste lorsque ce rejet sera là.

C'est mon espoir et je crois que les gens, d'ici là préfère un gouvernement de gauche fédéraliste, qu'un gouvernement Harper. Faut pas chercher plus loin. C'est à Québec que ce fera la souveraineté.

Chroniqueur a dit…

Salut François,

J'étais particulièrement fier de la réélection de Mme Mourani. Bravo !

Je ne parlais pas de l'alliance Brown-Cartier-Macdo., mais du cabinet Lafontaine-Baldwin, qui avait cru nécessaire, pour que la responsabilité ministérielle fonctionne, d'exécuter d'abord politiquement Papineau:-)

J'espère que tu as raison. Mais je pense exactement de ce que l'ex-député bloquiste de Maisonneuve disait hier à RDI: j'ai assez cru, assez espéré, à d'autres, maintenant.

J'ai hâte de te revoir.

Chroniqueur a dit…

Dans le message précédent, il y a un « de » de trop :-)