Picasso, Le fumeur, 1971
Il y a trois ans, aujourd’hui, jour pour jour, que j’ai arrêté de fumer. Ce n’est pas en soi une Chose vue, évidemment, même pas une affaire entendue, si ce n’est qu’une petite voix intérieure me dit: t’as bien fait, sois content de toi, tu vivras peut-être plus longtemps grâce à ça.
Soyons honnêtes: la première année a été difficile, parfois atroce. Je me souviens avoir dit à un copain, au resto, 14 mois après avoir cessé de fumer, qu’en prendre une, une seule, et je serais cuit. La serveuse m’a entendu m’ouvrir le cœur sur ma détresse d’ex-fumeur, et quand elle est revenue à la table, elle m’a servi cet avertissement solennel: « Mon père a arrêté de fumer il y a 25 ans, et il dit encore qu’une cigarette, une seule, et il est cuit ! »
Mais ce n’est plus le cas, maintenant. Je n’ai jamais l’envie de fumer. Il m’arrive de trouver que ça sent mauvais. Je refuse catégoriquement d’être intolérant avec les fumeurs, mais j’admets volontiers qu’un vêtement, qu’un fauteuil qui sent l’âcreté du tabac froid et humide, c’est très désagréable.
J’ai longtemps refusé de pardonner aux différents gouvernements le mensonge qui prétend, sans honte, et parfaitement hypocritement, par la voie ( endoctrineuse ) de leur ministère de la Santé, qu’un sevrage n’entraîne qu’une légère, et très temporaire, prise de poids. C’est faux. On grossit. On n’y peut rien. Et ça dure, ça reste, ça dégrade la shape. Il me faut, en ce moment, une diète relativement sévère, et un entraînement régulier, tous les deux jours, pour perdre ces kilos en trop: j’y arrive, j’en ai perdu sept ! ( M’en reste encore à perdre, mais bon, le plus gros est fait ! )
Trois ans. Trois ans déjà. Je suis fier de moi. Et sans rire, cela a payé ma Toyota !