mardi 25 janvier 2011

LA DÉCOUVERTE DE L'AMÉRIQUE





Cette toile me poursuit; cette toile est une de mes préférées. Et pourtant, je ne suis pas spécialement un admirateur de Dali. Mais on est en présence, devant cette toile, d'une oeuvre d'une extraordinaire beauté, troublante, irréaliste. Pourquoi? Parce que cette toile interpelle toute conscience humaine un peu éveillée ? On pourrait discuter longtemps des intentions du peintre, espagnol, fascisant, franquiste, qui a souvent applaudi à la répression la plus brutale, aux meurtres commandés d’opposants politiques: Colomb, dans la recréation de Dali, c'est l'ange et la croix, l'esthétique et la sensualité, la jeunesse conquérante, blanche de peau, pure et racée... « C'est moi, écrivit vraiment Colomb, que Dieu avait choisi pour son messager, me montrant de quel côté se trouvaient le nouveau ciel et la nouvelle terre... » Au fond, à la lecture de ses lignes, comme au récit des atrocités sans remords du découvreur, peut-être faut-il conclure à l'étonnante vérité historique de cette toile, à son réalisme.



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