samedi 23 avril 2011

BEN-HUR







Il y avait un ahurissant Ben-Hur à la télé ce soir. Une production canado-britannico-espagnole, tournée en 2010, sous la direction de Steve Shill. L'acteur qui joue le rôle de Ben-Hur ( et qui donc reprend le rôle tenu jadis par l'immortel lone gunman Charlton Heston ) est le Britannique Joseph Morgan: mince, athlétique, bien galbé, coquette chevelure blonde du plus pur type sémite, au restant cheveux frais lavés malgré la séduisante barbe de deux jours,  Morgan a tout pour faire vrai, disons au moins autant que Jonathan Rhys-Meyers incarnant ( brillamment ) Henry VIII dans la série Les Tudors. L'homo-érotisme est si flagrant dans ce Ben-Hur revu et corrigé qu'il est évident que Morgan s'est inspiré de Rhys-Meyers, qu'il a voulu faire aussi beau et aussi bien que lui, jouant comme lui la beauté de son personnage par la fréquente exposition d'une poitrine admirablement dessinée, et glabre... L'amitié de Ben-Hur pour le Romain Messala est passionnée, suspecte, ultime jusqu'à la mort. Ils sont si souvent nus ensemble qu'on imagine mal qu'ils n'aient jamais jeté un coup d'oeil, qu'ils n'aient au grand jamais eu quelque tentation... Tout cela, diffusé un Vendredi saint ! Et dire que l'Église n'a cru bon protester, ce vendredi, que contre le vote par anticipation qui se tenait en cette sainte journée ! Les évêques n'avaient certainement pas vu le film ! Ou bien se sont-ils dit ( probablement comme le réalisateur du télé-film, M. Shill ), qu'à l'époque antique, c'est bien connu, les Romains donnaient la plupart du temps au voisin d'à côté plutôt qu'à leurs tendres épouses...

Bref !

On a si souvent, si abondamment montré des corps de femmes au ciné, et à la télé, que ce n’est pas si mal, finalement, qu'on présente maintenant, à profusion, des corps de jeunes hommes trop parfaitement sculptés. Ça va avec l'actuelle confusion des genres. Le gym, on le sait, n'est plus, tant s'en faut, le repaire identificateur et tailleur de muscles du macho. Le seul problème que j'y vois, personnellement, c'est la confusion historique ( et religieuse ! ) qui risque toujours de s'ensuivre.









2 commentaires:

Unknown a dit…

À mon très humble avis, ce Ben-Hur nouveau genre, à la mode visiblement très érotisée (je parle du film en général, non seulement du personnage principal), révèle tout ce que le premier film avait de génial et que l'on ne voyait sans doute plus...

Chroniqueur a dit…

Exact !

Remarque, je ne me suis pas tapé ( c'est une image, ici, ) le film au complet; je l'ai fait souvent, cependant, pour le premier Ben-Hur, à une époque où Charlton Heston n'était pas encore délirant... ;- )